L'écrivaillon Grenoubloa

Tous les textes, sauf mention contraire, sont de l'auteur. Tenez moi au courant avant, si vous... enfin bref. Vous avez compris, on m'la fait pas!

dimanche, avril 30, 2006

Les gouts et les couleurs...

J'ai donc appris les résultats du Prix Pépin 2006 dont voici l'adresse ci-dessous:

http://prix-pepin.monsite.wanadoo.fr/

Arg! Double grumpf!
J'avais envoyé 4 nouvelles, de moins de 300 signes chacune, avec une nette préférence pour "Rimes en N", publiée quelque part sur ce blog.

J'ai peur de paraitre aigri et peu objectif, mais je suis déçu et extrêmement étonné par le verdict final. Commencons par les choses qui fachent:

- sur mes 4 nouvelles, 1 seule s'est trouvée finaliste. (et pour laquelle vous pouvez encore voter, car il reste le prix du public à attribuer)

C'est rageant. Le niveau des finalistes est moins élevé que l'année dernière, les nouvelles réutilisent des poncifs connus de la Science-fiction sans utiliser suffisamment les contraintes de taille pour soigner le rythme et la forme. Beaucoup de dites et de redites, des chutes prévisibles ou mal amenées. Les vainqueurs sont plus qu'honorables, mais il manque l'étincelle...
Et les finalistes, globalement, sans saveur.

- et là je rage!!! La seule de mes nouvelles ayant franchi le cap des finalistes était tout simplement... la plus mauvaise des 4!! Un de ces textes qu'on envoie pour remplir, qu'on a écrit en vitesse pour tuer le temps et qu'on sait destiné, au mieux, à l'oubli parmi les centaines d'autres contributions.

C'est donc celle-là "qu'ils" ont retenu. Celle que je me suis forcé à joindre au mail, parce que je la trouvais banale. Qu'ont t-ils donc pensé, les jurés, des 3 autres?
Car si j'accepte parfaitement la défaite, je ne peux comprendre une telle différence entre mes propres critères de qualité et ceux retenus par le comité! Une défaite... très bien! Me voilà donc avec mes textes sous le bras, et ce dernier texte qui me nargue.

Comprenez moi bien: je ne le trouve pas mauvais, je n'ai aucune critique à formuler sur le choix des gagnants... les gouts et les couleurs. Mais ce décalage me parait si énorme, ce gouffre si profond, que je me demande si au fond ce n'est pas moi qui ait mauvais gout. :(

lundi, avril 17, 2006

La forme du langage politique

1) Le jeu de langage politique : un postulat ambitieux

- Le langage politique est un langage philosophique qui veut convaincre.

- Le dialogue n’est plus ici accompli pour seulement signifier des idéologies, pour signaler à autrui que l’Homme pense ceci et cela…

- Le langage politique part d’un postulat : il existe un projet général, et nécessaire, pour organiser la vie des Hommes.

- Ce projet implique une action. Ce n’est plus seulement naturellement, ou au profit d’une évolution spontanée des mœurs que l’Homme améliore son cadre de vie, mais par une organisation et, ce faisant, par une légitimation de cette organisation.

- De la nécessité, pour tout gouvernement, de donner l’illusion aux gouvernés de faire partie d’une grande société, d’un intermédiaire entre l’homme et l’Humanité.

- Ceci pose donc le problème de la REPRESENTATIVITE.

Problématique : comment donner corps à ce projet ? Comment incarner ce role d’organisateur ?

2) Le jeu de langage politique : la démocratie et le paradoxe de Condorcet

A > Entretenir l’idée d’un grand projet pour la France en pronant la rupture

- Paradoxe de Condorcet et théorème d’impossibilité d’Arrow : les préférences collectives sont cycliques, lorsqu’une majorité est composée de groupes d’individus différents.

- Corrolaire : pas de système permettant de suivre une ligne politique cohérente, hormis celui d’une dictature.

- Conséquence : besoin de toujours prétendre à une rupture, quant bien même la politique à venir serait elle-même le fruit des politiques passées

B > Poser les bases d’une politique nouvelle sans paraître marginal

- Il n’y a pas de débat sans interlocuteur. La foule est t-elle cet interlocuteur ?

- L’interlocuteur est notre égal. S’il est notre égal, rien ne nous permet de le gouverner et, dans le même temps, de lui parler.

- Autre paradoxe, résolvable celui ci: on ne peut être à la fois interlocuteur et gouvernable.

- Ce paradoxe là n’est résolu, à mon sens, que de deux manières…

- SOIT l’homme politique se pose comme un serviteur de l’état, et son langage politique sera celui d’un patriarche – « voici donc la voie que moi et mes successeurs devront emprunter, chacun à leur manière » - On fixe donc une voie : celle du libéralisme, du socialisme, d’une divinité, etc…

- SOIT l’homme se pose comme un réformiste ponctuel, faisant en quelques sortes « le travail que les autres n’ont pas osé faire avant lui »

- L’objectif premier du langage politique n’est donc pas tant de proposer aux votants une politique meilleure – on peut supposer que tout homme politique est à priori autre chose qu’un simple être mégalomane ou un arriviste – mais de convaincre autrui de la nécessité d’une « nouvelle impulsion ».

C > Le langage politique comme réponse au langage politique

- « Pareil… mais en mieux ! »

- Le Français moyen n’existe pas.

- Le langage politique s’adresse à quelqu’un. Comme suggéré précédemment, la foule – ou masse populaire – peut être cet interlocuteur. Mais comme pour toute masse, comme pour tout groupe de personnes avec ses hétérogénéités, le seul langage universel est celui du corps. Et l’opinion générale, en dehors de celle du véritable vote, n’est qu’une vague image d’opinion sur laquelle le politicien règle son pas. Les « sondages »…

- Le politicien va donc aussi devoir retourner ce langage politique à son avantage, vis-à-vis du groupe duquel il fait partie : si le politicien utilise ce langage politique, c’est donc pour à la fois se faire accepter de la population (groupe duquel il ne fait, par définition, plus partie), mais aussi creuser sa place dans le groupe auquel il a adhéré

- Et ainsi : de la nécessité de se faire accepter… et dans le même temps de se montrer acceptable.

CONCLUSION : quoi de neuf depuis Machiavel ? Rien. Car le langage politique fait partie intégrante de la politique elle-même…


Auteur: Nicolas Martinelli

vendredi, avril 07, 2006

Prix Rosny Ainé 2006

Vous ne le savez peut-être pas, mais les votes pour le Prix Rosny Ainé 2006 sont ouverts!

http://www.noosfere.org/rosny/

Ce prix récompense la meilleure nouvelle francophone de Science-Fiction parue en 2005.
A ce titre, ma nouvelle "Qui a tué monsieur T...?" parue dans le Lanfeust Mag' 77 (Juin 2005) est bien entendu concernée par le vote.

Donc si vous voulez soutenir un ch'tit écrivaillon kinenveu... ;)
Envoyez un mail à Joseph Altairac (voir lien) qui, je l'espère, saura habilement comptabiliser votre vote.

Bah et puis de toute façon les facs, les routes et les institutions francaises sont bloquées depuis 2 mois, donc il n'ya rien d'autre à foutre :)