L'écrivaillon Grenoubloa

Tous les textes, sauf mention contraire, sont de l'auteur. Tenez moi au courant avant, si vous... enfin bref. Vous avez compris, on m'la fait pas!

mardi, février 21, 2006

Le Nouveau Monde de Terence Malick

Pour inaugurer la partie "Critiques Cinéma" de ce nouveau Blog, et avant de m'en aller à la fac, je vous présente donc la nouvelle fresque de Terence Malick, sur l'amour légendaire (et peut-être même totalement inventé) entre John Smith et l'indienne Pocahontas.

Terence veut nous donner une vision plus adulte du mythe, sans filmer de ratons laveurs rieurs et d'écureuils facétieux à la Walt Disney.
Le problème, qu'on retrouve d'ailleurs dans son précédent film "La Ligne Rouge", c'est que le réalisateur sait admirablement filmer le vent.
Je n'ai jamais vu le vent aussi bien filmé d'ailleurs. J'avais déjà vu l'espace, façon Stanley Kubrick, mais le vent rarement. Et le problème, c'est que le scénario repose quasiment exclusivement sur çà.

La mise en scène est stylisée, mais l'histoire d'un amour impossible est vue et revue, embourbée dans des clichés et des dialogues dignes de AB Productions.
Alors oui, Terence Malick est un grand réalisateur. Mais le montage est trop lent: sur les 2h 30 que dure la séance, on aurait encore pu supprimer presque 1 heure de scènes sur les arbres, la forêt et la mousse sur les petits cailloux.
Dans la deuxième partie du film, Pocahontas s'adapte au style occidental: le film devient alors presque brillant, mais hélas toute la salle s'est déjà endormie. Bien dommage.

10/20

mardi, février 14, 2006

L'ail est cité

La laicité répond à la religion par l'indifférence. Non par l'ignorance et le refus.

lundi, février 06, 2006

La Mule assomme Johnny!

Emule et autres logiciels de P2P feraient perdre beaucoup d'argent aux musiciens. Dire qu'ils en feraient gagner, avouons que c'est assez bancal.

Emule fait donc perdre de l'argent à Johnny Halliday, Elton John et Michael Jackson... soit. Mais combien au juste? Suis-je prêt à payer 15 euros le CD de mon chanteur préféré alors que je pourrais l'avoir sur mon ordi en 1 journée à peine? Franchement... oui.
Attention: je ne parle pas du chanteur banal, mais de MON chanteur préféré! Finie la compil' dance de Mireille Matthieu, le dernier album de Loana remixée par DJ Funky... mais celui dont j'ai déjà écouté chaque CD une dizaine de fois! En fait de quoi parle t-on exactement? Quel est l'argument du camp d'en face? Que en piratant les chanteurs, on va appauvrir la création artistique?

Il y a un contre exemple flagrant qu'on pourrait citer, mais auquel personne ne semble avoir pensé: le jeu vidéo. Fondamentalement, les jeux vidéos sont copiés. C'est dans leur nature: déjà avec les disquettes 5 pouces et demi en 1987 on les piratait. On photocopiait les manuels, on les distribuait en 5 exemplaires à ses potes. Et puis est venu le CD, par Philips, considéré comme incopiable: c'est d'ailleurs la raison de son succès auprès des grandes sociétés. Et les graveurs grand public sont apparus. Et aujourd'hui le DVD... et ca recommence. Soyons réalistes: on n'a jamais fait autant de "thunes" avec Mario Bros que depuis l'apparition des graveurs!! M'est avis que le problème n'est pas tant de perdre de l'argent et du talent... plutot de ne pas s'en mettre autant dans les poches que les actionnaires supposaient.


Certain(e)s m'ont demandé à quoi je ressemblais de face. Leur voeu est donc exaucé!


Mon Blog, tout le monde en parle!

Samedi dernier, en rentrant du cinéma, je suis tombé sur l'émission Tout Le Monde En Parle. A 1h00 j'ai eu la révélation par Philippe Sollers, écrivain. Comme dans toute émission animée par Thierry Ardisson, on en vient forcément à parler de sexe, de trucs décadents et autres sujets bien scabreux et cools... Mr Sollers parle de Nietsche.

Et puis il parle de Houellebecq. Et enfin de... MISERE SEXUELLE!! (si je continue, Google va me référencer sur les blogs bondage et échangisme)
Qu'est ce donc que la... MISERE SEXUELLE!!????

L'homme du XXème siècle est oisif et sans espoir. Renfermé sur lui-même. Il est abruti par la TV et la société de consommation, il vit comme un pantin avec des gens qu'il connait à peine, et cherche désespérement un lit dans lequel coucher pour donner un sens à sa misérable et inutile existence. Et lorsqu'il ne parvient pas à satisfaire ce seul espoir, il tombe dans une autre misère: sexuelle. Donc. Bon. Je me relis. Ah tiens... déjà 3 fois le mot "sexuel". Et donc, face à de tels propos bien désespérants, on ne peut qu'acquiescer poliment de la tête en changeant de trottoir. C'est marrant comme les gens citent toujours une époque pour des phénomènes vieux comme le monde: il me semble que Mr Sollers parle plus d'isolement moral, qu'il a sur le fond raison, mais que ce genre de constat est vain et certainement pas réduit au seul XXème siècle: comme si la solitude vivait en fonction d'un calendrier...

Personnellement, je ne suis pas en misère sexuelle. Je suis éventuellement en misère tout court, mais pas forcément "sexuelle". Lorsque je me retourne (en évitant quand même les pylones devant!), je me rends compte d'un manque: je n'étais pas franchement facile à vivre ces 2-3 dernières années, alors j'ai accumulé une certaine frustration. J'en ai peut-être fait fuir quelques unes, simplement parce que ce n'était pas la bonne époque pour me cueillir. C'est bête, vraiment. Quand on accumule un certain mal-être, sans parler de dépression, on finit par se renfermer... plus que de raison, et... peut-être comme Mr Sollers... on en vient à chercher quelque chose qui fait vibrer. Appelez ca misère sexuelle, Scientologie, Casino, Littérature, Discothèque... n'importe quoi qui vous donne l'impression de vibrer.
J'avais lu qu'un déprimé... c'est une personne qui a l'impression d'avoir ce qu'elle mérite. Je regrette peut-être d'avoir laissé filer des trucs qui ne demandaient pas vraiment à partir. Mais en aucun cas je ne crois au destin: alors je me suis déjà donné un peu d'air depuis 1 an et demi, et je remonte.

Les Poupées Electriques (extrait)

Pierre Peskac ne marmonnait plus que par intermittences : on l’inspectait durement, on le triait puis on le rangeait, petit bout par petit bout, dans de grands containers. Les petits yeux ne cessaient de le fixer, sans clignoter ni fermer leurs paupières. C’étaient des yeux bien ronds et bien globuleux, vides d’expression. De petits yeux vides et sournois, remplis de malice et d’intelligence, qui ne s’étaient pas même détournés quand il commença à pleurer.

Le tintement des tapis roulants continuait son flot de sonorités cassantes, tandis que les chariots frappaient le parquet comme un gros tambour. Les Syriens se pressaient à ses cotés, certains devaient même être sortis de leur réserve pour qu’il entende leurs pas aussi distinctement. Il bougea difficilement la tête, puis chercha un point d’ancrage. On ne se préoccupa pas de lui, il sentit même la tige de métal dans sa jambe se retirer. Il ne se l’expliquait pas bien, mais la camisole chimique avait perdu de son intensité.

Extrait de "Les Poupées Electriques" de Nicolas Martinelli

Toute reproduction est interdite

Salman Rushdie, c'est rien qu'un planqué!

Plus il y a de fou, plus on rit, et plus on se tape franchement sur la gueule pour se marrer!!

X <--- Ceci est Mahomet

Alors j'y vais moi aussi de ma représentation du prophète. Trois petits problèmes de taille à surmonter quand même pour en arriver à ce résultat bluffant: 1) Je ne sais pas dessiner 2) Je ne sais pas dessiner 3) De toute façon personne ne sait vraiment à quoi il ressemblait alors...

Migration!

Une seule ligne de HTML vous manque, et tout est dépeuplé!

J'ai fait quelques tests sur la mise en forme, mais je ne parviens pas à retrouver mes anciennes mises en page! Donc en attendant que la situation s'éclaircisse, je rejoins la communauté Blogger:

http://scribouilleur.blogspot.com/

Vous pouvez aussi consulter les archives sur http://www.20six.fr/kubrick

La Philosophie, je kiffe. Honnetement.

J'aime la Philosophie lorsqu'elle est claire, qu'elle est concise et bien écrite, bien structurée et qu'elle est rigoureuse sur les définitions des mots qu'elle emploie.

Je n'aime pas la pseudo-Philosophie, soit un marasme immonde fait de tournures chocs, de poésie, d'allusions historiques à des courants de pensée vides de sens et à toutes ces escroqueries qui se veulent quasi Scientifiques.

L'autre jour j'ai assisté à une présentation sur Heidegger, philosophe Allemand et moustachu du XXème siècle: on m'a parlé d'être de l'étant, on m'a dit que l'important dans la question, ca n'est pas la réponse. Mais l'êtrede l'étant. Blablabla... Est-ce moi qui ne comprend RIEN à Heidegger? Suis-je le seul à trouver cette philosophie là pleine de banalités enroulées dans de belles phrases bien poétiques et inutilement tordues?